Parmi les personnes ressources qui peuvent accompagner les salariés malades, il y a les assistants de service social. Ils peuvent être soit internes, soit externes à l’entreprise. Quel est leur rôle ? Quand les solliciter ? Nous avons interrogé Jean-Yves Payen, assistant social du travail chez Malakoff Humanis.
Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Je m’appelle Jean-Yves Payen. Je suis assistant social du travail référent au sein du Groupe Malakoff Humanis. J’apprécie ce métier qui me permet en toute confidentialité de me rendre utile, d’être « facilitateur » tout en favorisant l’autonomie ; d’améliorer les conditions de vie, d’apporter de l’aide et du soutien ; et spécifiquement dans l’entreprise de favoriser l’insertion sur le plan social et professionnel.
En quoi consiste votre rôle au sein de Malakoff Humanis ?
J’accompagne sur demande les salariés de Malakoff Humanis souhaitant résoudre des difficultés rencontrées tant dans leur vie professionnelle que privée ; et ce dans la mesure où elles ont une incidence réciproque. J’apprécie aussi tout particulièrement de coordonner le service social du travail où interviennent également mes 3 collègues assistantes sociales. Nous sommes toutes et tous diplômés d’état et soumis au secret professionnel.
Comment le service social accompagne-t-il les collaborateurs touchés par la maladie ?
Dans le cadre des accompagnements individuels des collaborateurs, le service social est amené à travailler de concert notamment avec la direction des ressources humaines, le service santé au travail, la direction action sociale et différents organismes ou partenaires extérieurs (comme ALLO Alex par exemple). Ceci nous permet lors de situations complexes que peuvent traverser certains salariés de trouver des solutions. Cela peut être ainsi des questions d'arrêt maladie, de retour à l'emploi, de handicap, de logement, de difficultés financières ou encore de violences conjugales. Nous nous préoccupons également des questions de qualité de vie et de conditions de travail, de maintien en emploi, de l’aidance...
Concernant spécifiquement les collaborateurs touchés par la maladie, ayant un accident de travail, une invalidité, un handicap ou avec un risque d’inaptitude; et ce avec des incidences sur la vie professionnelle et personnelle, je suis amené avec mes collègues assistantes sociales à les accompagner pour anticiper, préparer à la reprise du travail avec notamment les services de la DRH, le service santé au travail…
Le suivi régulier de l'assistant social du travail notamment lors d’un long arrêt maladie permet de garder un lien, même indirect, avec l'entreprise mais également avec les organismes avec lesquels nous interagissons. En lien notamment avec le service santé et la DRH, est apporté un soutien logistique nécessaire à la reprise de l’activité, dans les conditions les plus adaptées possibles à chaque situation. L’écoute bienveillante et les conseils, les orientations et mises en lien avec les partenaires internes et externes rassurent à mon sens au cours d'une période longue et parfois bien difficile à gérer.
Selon vous, quel intérêt à mieux concilier maladie et travail pour les entreprises ?
L’intérêt selon moi pour les entreprises de mieux concilier maladie et travail est notamment d’aider les collaborateurs à connaître leurs droits, faire un choix adapté à chaque étape de la maladie, soit au moment de l’annonce, pendant l’arrêt de travail, ou à la reprise. Cela favorise le bien-être des collaborateurs et renforce la performance de l’entreprise ; sachant que le travail peut participer à vivre mieux la maladie, voire intervenir dans le processus de guérison.
Si vous aviez 1 conseil à donner pour mieux concilier maladie et travail, suite à votre expérience, lequel serait-il ?
Enfin, au regard de mon expérience, l’accompagnement, la coordination et certaines améliorations juridiques pourraient participer à davantage améliorer le maintien dans l’emploi. De nombreux dispositifs d’aide existent bien sûr pour favoriser le maintien dans l’emploi après un arrêt de travail, comme le temps partiel thérapeutique, la reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé, les cellules de PDP*… mais beaucoup demeurent encore peu connus ou mal identifiés. Communiquer, en parler est donc très important.
Merci Jean-Yves pour votre témoignage.
Si vous aussi, comme Jean-Yves vous souhaitez témoigner de votre expérience professionnelle de l’accompagnement des situations de maladie au travail, contactez-nous à l’adresse alloalex@wecareatwork.com
Pour en savoir plus, sur notre outil Alex pour mieux concilier maladie et travail, découvrez notre article : « En quoi Alex peut améliorer la QVCT ? »
Pour toutes vos questions, ALLO Alex est là pour vous aider ! Pour rappel, le service est joignable au 0800 400 310 du lundi au vendredi de 9h à 17h (appel gratuit)
*Cellule PDP : Cellule de prévention de la désinsertion professionnelle
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