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Vous vous posez des questions
pour ré-concilier maladie et travail ?

Faire une demande de RQTH après une maladie

Quand on est malade chronique ou que l’on a été soudainement diagnostiqué d’un cancer, faire le lien entre maladie et handicap n’est pas évident. 

La reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé peut permettre d’aménager un poste de travail, d’accéder plus facilement à un accompagnement et à la formation pour pouvoir continuer à travailler ou reprendre le travail tout en composant avec des capacités physiques ou cognitives qui peuvent être diminuées. Autrement dit, c’est une reconnaissance administrative des difficultés rencontrées au travail du fait de son état de santé.


Pour effectuer cette démarche, il peut être important d’échanger, de se faire accompagner par des professionnels de santé. Le médecin traitant ou le médecin spécialiste remplira le certificat médical nécessaire au dossier. Le salarié peut également se faire accompagner par les services de santé au travail ou les services sociaux, qu’ils soient internes ou externes à l’entreprise. Au sein de son entreprise, selon la taille, le référent handicap ou santé au travail peut également l’accompagner dans sa démarche.


Madeleine* témoigne 

« J’ai d’abord minimisé ces symptômes et ai fait preuve de déni en pensant que cela allait s’améliorer. Le fait que ces symptômes affectent des parties importantes de mon corps, nécessaires à des activités quotidiennes, a été difficile à accepter. En effet, ces symptômes remettent en question les capacités physiques et intellectuelles [...]
Cette réflexion m’a amenée à me remettre en question et à me protéger, en sachant que certains employeurs ou personnes ne peuvent comprendre les symptômes invisibles. Je me suis confiée à divers professionnels de santé, qui m’ont accompagnée dans cette décision de faire reconnaître la gravité de ma maladie. »

Madeleine a fait une demande de RQTH après quelques mois de réflexion. Elle est également passée devant la commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH). Nous sommes heureux de vous proposer son témoignage.


Femme devant un ordinateur qui écrit sur un carnet et regarde Alex, la web app de Wecare@work pour mieux concilier maladie et travail

Pouvez-vous vous présenter et nous parler de votre maladie en quelques mots ?


Je suis Madeleine, atteinte du cancer de l’ovaire haut grade depuis deux ans. Ce diagnostic est tombé subitement et a nécessité une prise en charge immédiate. Pour l’instant je continue de me soigner et entreprends des démarches en vue de reprendre le chemin de l’emploi à moyen-long terme en fonction de mon état de santé.


Quelles ont été les conséquences de votre maladie et des traitements sur votre quotidien et sur votre travail ?


Le cancer et les traitements peuvent entraîner des conséquences importantes sur la vie personnelle et sur le travail. Il est difficile de toutes les lister. Certains symptômes apparaissent ou disparaissent pendant les traitements lourds et de nouveaux symptômes se manifestent aussi bien après, ou restent pérennes. Les plus importants en ce qui me concerne sont la fatigue et les troubles cognitifs, des effets qui affectent mes capacités à me concentrer, à rester attentive, et à être efficace sur le travail ; le stress, lié au diagnostic, aux traitements, à la réintégration professionnelle, la peur du bien-être au travail, et de la discrimination de la part de mon employeur, ou des collègues en raison de mon état de santé qui ajoutent une anxiété supplémentaire. (c’est difficile lorsqu’on n’a pas encore repris le travail, on appréhende beaucoup) ; et enfin les effets secondaires des traitements comme les maux de tête, les troubles de la mémoire, les douleurs articulaires et les bouffées de chaleur.

Ces conséquences peuvent réduire notre productivité et la qualité de notre travail.


Comment avez-vous eu connaissance de la RQTH ?


J’ai eu connaissance de la RQTH par votre plateforme d’information Alex et par le biais de différentes patientes atteintes de cette maladie, rencontrées à des forum, des groupes de parole, en visio, des webinaires, des ateliers collectifs, ou encore de l’activité adaptée.


Comment avez-vous pris conscience de votre handicap ? 


J’ai pris conscience de l’ampleur de mon handicap, lorsque j’ai remarqué un changement significatif de mes symptômes, notamment les pertes de mémoires, les maux de tête prolongés, les troubles du sommeil et de la vision, ou encore digestifs, et enfin les douleurs articulaires et la paralysie temporaire d’une main. Cependant, j’ai d’abord minimisé ces symptômes et ai fait preuve de déni en pensant que cela allait s’améliorer. Le fait que ces symptômes affectent des parties importantes de mon corps, nécessaires à des activités quotidiennes, a été difficile à accepter. En effet, ces symptômes remettent en question les capacités physiques et intellectuelles, ce qui accentue la diminution physique et factuelle. J’ai pu prendre conscience de cela en partageant mon vécu, échangeant avec d’autres patientes dans des situations similaires qui ont connu une dégradation de leur santé, en participant à des événements et en découvrant ALLO Alex. Cette réflexion m’a amenée à me remettre en question et à me protéger, en sachant que certains employeurs ou personnes ne peuvent comprendre les symptômes invisibles. Je me suis confiée à divers professionnels de santé, qui m’ont accompagnée dans cette décision de faire reconnaître la gravité de ma maladie.


Pouvez-vous nous parler de la démarche de la RQTH ? 


Pour la procédure, j’ai d’abord été demander un formulaire, à remplir auprès de la MDPH, et ai gardé ce dossier chez moi pendant quatre mois (temps de réflexion et d’hésitation avant de compléter et d’accepter le terme « handicap »). Par la suite, j’ai rassemblé les justificatifs médicaux nécessaires pour évaluer ma situation, et ai demandé de l’aide à mon médecin pour m’assister sur la partie médicale, car c’était la première fois que je remplissais une demande auprès de la MDPH. J’ai aussi contacté par téléphone ALLO Alex pour m’apporter des informations complémentaires sur cette démarche et être accompagnée. Enfin, j’ai rencontré un agent de la structure en personne pour le dépôt de mon dossier. Ce dernier à vérifier la complétude dossier, m’a expliqué le déroulement et la durée de la procédure : de l’enregistrement jusqu’à la réception de la notification de décision. 


Au bout de combien de temps avez-vous eu des nouvelles de la MDPH ?


En ce qui me concerne, j’ai reçu un accusé de réception au bout de quatre mois et la décision m’a été notifiée deux mois après, soit un total de six mois d’attente.


Comment s'est déroulé le rendez-vous avec la CDAPH ? 


Le rendez-vous s’est très bien passé. J’ai été impressionnée par le nombre d’intervenants. Je ne me souviens plus de tous, mais c’était un panel d’organismes de la protection sociale venant de tout horizon. Des personnes attentives, bienveillantes, qui vous posent des questions à tour de rôle pour comprendre et évaluer votre situation. 


Si vous aviez 1 conseil pour une personne malade qui se pose des questions sur la RQTH ?


Il ne faut pas hésiter à parler de ces difficultés aux différents patients, professionnels de santé et à d’autres personnes touchées par d’autres maladies car c’est de cette manière qu’on est informé, orienté sur l’utilité de cette démarche, et les raisons pour lesquelles elle est essentielle. Cela permet de se protéger, mais aussi de comprendre le handicap et de mieux l’accepter.


Merci Madeleine pour votre témoignage.


Vous aussi vous souhaitez témoigner de votre expérience de la maladie ou du handicap au travail, contactez-nous à l’adresse alloalex@wecareatwork.com.


Pour toutes vos questions, sachez qu’ALLO Alex est là pour vous aider ! Pour rappel, le service est joignable au 0800 400 310 du lundi au vendredi de 9h à 17h (appel gratuit) ou par mail alloalex@wecareatwork.com



 

* Le prénom a été changé pour des raisons de confidentialité.


Crédit photo : Freepik, Illustration : Wecare@work



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